Thalassa du 8 Avril

Ce vendredi 8 avril, passera à Thalassa la version courte du film réalisé par l’équipe « Montagne » emmenée par Isabelle l’an dernier en Antarctique et dans l’île Pierre 1er.
Vous y verrez les lieux que nous avons visités et les montagnards dans leurs incroyables ascensions.
Conseillé…
Plus d’informations sur http://www.thalassa.france3.fr/?page=prochainement&rep=2551

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Nouvelles Photos !

Voilà, nous avons trié toutes nos photos, et nous les avons toutes mises en ligne. Pour plus de facilité, nous les avons divisé en 4 groupes. Vous pouvez les consulter dans la Photothèque.

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Film de Tara sur Arte

Pour ceux qui l’ont raté on peut voir le film sur Tara encore quelques jours dans les vidéos d’Arte : Tara, voyage au coeur de la machine climatique. Je vous donne le lien : http://videos.arte.tv/fr/videos/tara-3726020.html.

Il est vraiment superbe, ne le manquez pas.

Bises à toutes et à tous. Elisabeth.
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Nouvelles Photos : départ

Comme promis, nous allons mettre petit à petit les photos que nous avons trié parmi les 3000 photos que nous ramenons de notre expédition.

Les photos du départ sont disponibles dans la Photothèque.

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Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage…

Nous voilà de retour… home sweet, home…

Depuis notre arrivée à Puerto Williams, il s’est passé encore tant de choses !
Juan Carlos, de sa plume agile vous a narré Puerto Williams et Ushuaïa.

J’aimerais rajouter quelques images en attendant de vous livrer nos photos, et avant que le grand livre ne se ferme délicatement.

Amarrés au Micalvi, nous sommes bien placés pour le ballet des bateaux lointains qui reviennent du bout du monde. Tout le monde est là : Vahiré, Tara, Sauvage, Kotick, Peau d’orange…
Retrouvailles souvent émues. Peut-être parce que chacun sait que ces moments sont rares et fragiles, qu’il va repartir, que ce n’est qu’une escale, et qu’il faut profiter de ces instants de chaleur parce qu’ils sont éphémères.
Demain, l’un repartira vers l’Antarctique, l’autre vers les glaciers, un autre vers Buenos Aires, Valparaiso, l’île de Pâques, l’Alaska. Alors, on se dit : « A bientôt ! Prends soin de toi ! » et les yeux sont un peu embués.
De quoi avoir envie d’aller voyager ailleurs !

Visite au Musée de Puerto Williams qui raconte l’histoire des yamanas, peuple qui habitait la Terre de Feu dont on ne trouve que quelques traces. Pêcheurs, ils ont laissé des monticules de moules sur les rivages. On en voit les coquilles entassées les unes sur les autres sur de grandes épaisseurs. On peut y trouver des pointes de flèches.
De quoi avoir envie de faire de l’archéologie!

Nous bichonnons ADA qui l’a bien mérité en nous ramenant à bon port. Dégréage des voiles, nettoyage des tissus, tri, rangement, inventaires, liste des réparations à prévoir, démontage des pièces à changer, plus lavage des cirés, bottes et gants salés.

Une balade dans la forêt primaire parmi les troncs enchevêtrés et les tourbières. Nous descendons d’un sommet qui domine le Beagle dans un fouillis de branches, des arbres rongés par les castors, le long d’un torrent, puis soudain dans une clairière verte d’herbe épaisse et molle.
Nous suivrons aussi un chemin côtier qui nous mènera à travers taillis et arbres morts aux formes tordues et pathétiques, jusqu’à une cascade veillée par une petite Vierge.
Martins pêcheurs, oies sauvages, rapaces, chevaux en liberté ponctuent notre marche.
Des arbres pendent des cheveux d’ange.
De quoi avoir envie d’étudier la faune, la flore, la géologie et la géographie !

La dépression qui nous guettait de ses yeux de lynx est passée.
Une averse s’abat avec violence sur le Canal. La surface de l’eau se couvre de diamants quand les ondes de pluies s’étirent sur son dos.
Le ciel est devenu noir au-dessus des aiguilles rocheuses qui nous dominent. Elles restent imperturbables sous les assauts du ciel.
Chacun s’est abrité dans la chaleur des bateaux.
Soudain….
Un arc en ciel étire ses longs bras au fond de la baie. Un arc en ciel comme on n’en voit jamais : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet. Tout y est, avec une grande netteté et des couleurs très vives.
Et puis… magie… : il se reflète à la surface de la mer calmée et immobile, et le même, aussi pur, entame un ovale coloréet se perd dans le décor.
Grand silence. Nous admirons.
Les aurores boréales doivent être aussi belles !

Mercredi, départ.
Les yeux se disent plus que les paroles. Ces moments passés ensemble resteront dans nos mémoires, dans la lumière et le bleu.

L’équipage se sépare : les uns trinqueront encore dans le Pub irlandais d’Ushuaia aux voyages à venir, les autres partageront l ‘assado avec marins, scientifiques, argentins et autres, en se racontant la mer.

Au Musée maritime d’Ushuaia, nous revivrons l’épopée de la découverte de la « Terre de feu », du Cap Horn et du Détroit de Magellan, nous suivrons les épopées des Cook, Le Maire, Fitz Roy, Drake, Darwin et des moins connus : Van Noort, Nodal, Freizer, Broer…
Des cartes primitives retracent la difficile conquête de ce bout de terre battu par les vents. Chaque ligne rappelle que des hommes ont tenté de faire avancer nos connaissances dans le froid glacial et les tempêtes.
Dans la cour se dresse une reproduction du « Phare du bout du monde ». Son histoire est fabuleuse. Situé dans l’île des Etats, il tombait en ruines. En 1994, Yul Vernes, de La Rochelle (grand ami d’Isabelle) décide de le reconstruire à l’identique. Quatre après, grâce à sa ténacité, son courage, et une équipe de mordus, le phare fonctionne à nouveau comme avant.
Une réplique est construite à la Pointe des Minimes, à La Rochelle.

Nous avons rencontré tant de gens d’exception : marins qui vivent leur liberté de mer, scientifiques passionnés, amoureux de cette région sauvage ! Nous avons écouté leurs histoires, découvert leurs métiers, feuilleté les livres qui racontent les glaciers, les oiseaux et mammifères du continent austral, la vie des peuples de terre de Feu, la découverte des contours de la planète, nous avons posé nos pieds dans les traces de Charcot, Gerlache, Shackleton, Weddell, nous avons observé, admiré, écouté, échangé.
Les étoiles du sud se reflètent dans notre sillage.
Savez-vous que « Antarctique « vient de deux mots grecs signifiant : « ce qui est contraire » et « ours », en référence à la constellation indiquant le nord, appelée « Petite ourse » ?

Il faut maintenant réapprivoiser le quotidien, retrouver le jour et la nuit, l’odeur de la terre, le bruit, l’agitation, mais aussi les bras de ceux qui nous sont chers. Nous garderons ouverte la porte de nos rêves.

Voyage dans le temps et dans l’espace, aux confins du monde, nous ne revenons pas identiques…
L’Antarctique garde des secrets et des beautés cachées.
Nous avons juste levé un petit coin de voile, sans bruit. Il glisse doucement sur la neige paisible et silencieuse et les phoques alanguis s’assoupissent sur leurs glaçons à la dérive.

Nos images vous parviendront au fil du temps, pour vous émerveiller encore.
Nous avons choisi de faire 4 séquences que vous découvrirez petit à petit.
Dans vos commentaires, vous pourrez nous demander des explications sur certaines photos si vous le désirez. Maintenant, nous pouvons vous répondre en direct, sans passer par l’iridium !
Avec les « terriens » nous allons préparer une exposition à Avignon. Pas de date fixée. Revenez de temps en temps sur le blog pour le savoir.

Merci à vous tous de nous avoir accompagnés !

Heureux qui, comme Ulysse,…

Bises à tous et à toutes.

Elisabeth

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Les croquis de Juan Carlos

Pendant que nos aventuriers trient les 3000 photos prisent pendant le voyage, Juan Carlos m’a fait parvenir les croquis et les aquarelles qu’il a fait.

Je vous laisse admirer ses 35 oeuvres dans la Photothèque : Les croquis de Juan Carlos.

7 Janvier : Melchior

Camille

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D’autres voyages extraordinaires…

Pour ceux que ça interesse, des croisières dans les endroits où l’on est allés sont commercialisées, plus d’info notamment sur les liens suivants correspondants à des bateaux et équipages que nous avons pu croiser par là bas dans le sud

http://www.croisieres-valhalla.com/bateau.htm

http://www.voyage-antarctique.com/circuits/australe-podorange/circuit-podorange.html#

http://www.sauvageocean.com/Schedule_FR.html

Juan Carlos

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[04/02] Photos du Voyage par Ariane (basse qualité)

De nouvelles photos du voyage sont arrivées ! Elles ont été prises par Ariane mais elles sont en mauvaise qualité car le débit Internet n’est pas élevé à Ushuaïa. Cela à l’avantage de nous faire saliver d’avance pour toutes les photos qu’ils publieront à leur retour dans quelques jours… En attendant, régalez-vous avec ces magnifiques photos ! En attendant, Ariane, Elisabeth et Jean Charles doivent déjà être dans l’avion pour Buenos Aires !

Elles sont disponibles dans la PhotothèquePhotos du Voyage par Ariane (basse qualité)

Camille

Publié dans 04/02/11, Le voyage, Photos | 1 commentaire

Interview d’Isabelle pour Tara

Dans la dernière newsletter de Tara, il y a un article sur Isabelle, c’est un interview réalisé pour le Club Tara Junior :

© Fonds Tara

© Fonds Tara

 

« Rencontre avec Isabelle Autissier
En escale à Puerto Williams au Chili, j’ai eu la chance de rencontrer Isabelle sur son bateau, Ada 2. Cette grande navigatrice qui a fait le tour du monde en solitaire, préparait sa prochaine navigation vers l’Antarctique avec des amis et de la famille. Je lui ai parlé à l’occasion d’un apéritif à bord de son voilier.

 

Naël :
« Pourquoi vous aimez aller dans les glaces ? ».

Isabelle :
«  J’aime aller dans les glaces parce que c’est beau. J’aime bien navigué dans la glace parce que c’est compliqué, la navigation y est plus difficile. Parce que c’est rare aussi de voir la glace ».

Naël :
« Pourquoi vous avez fait le Tour du monde ? »

Isabelle :
« Parce que j’en ai rêvé à huit ans.  Mais il a fallu que j’attende jusqu’à 34 ans avant de réaliser mon rêve. Peut être aussi parce que j’ai navigué avec mon papa souvent lorsque j’étais jeune. »

Naël :
«  Pourquoi vous aimez la voile ? »

Isabelle :
«  J’aime bien le son du vent dans les voiles. J’aime aussi la voile parce que ça consomme moins de gasoil, en un mot pour nos amis du Tara junior comme on respecte l’environnement. »

Interview réalisée par Naël Bourmaud »

Vous pouvez consulter cet interview directement sur le site du Club Tara Junior : www.tarajunior.org

Camille


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[04/02] Ultimes impressions – bruits divers

Chronique de Juan Carlos

Or donc dans le vacarme très english du fameux pub Dublin, il m’est venu une certaine nostalgie du Sud, c’est vrai déjà que deguster des moules à la provencale dans un pub irlandais tenu par un chilien obèse dans les faubourgs d’Ushuaia, c’est déjà pas banal, surtout que le dit chilien a une femme francophile belle comme tout qui tiend  le non moins fameux Angelus, minuscule bistrot à tarte très intime et chaleureux de Puerto Williams. Vient à l’esprit déja embrumé, aux papilles avinées, le bruit des bouchons des champagne que nous avons ouvert une fois attéri en Antarctique et une autre fois le jour « mas el sud del sejour », s’enchainent une succession de dévissement de bouchons de ginn et rhum, quelques hectolitres de rouge pas mal du tout et du blanc presque comme chez nous, s’y mêle le bruit de ce glaçon millenaire, bleu comme pas croyable, qui une fois bien tabassé pétillait d’aise dans le ginto, et en arrière fond le bruit du mauvais et funeste ragage de l’ancre et de ses 50 m de chaines au fond de ce p.. de mouillage qui avait promis d’etre paisible et qui nous oblige à remiser l’apero prometteur et les pyjamas et accessoires divers de nos nuits paisibles.
Le bruit  gravé à jamais des glaçons qui raclent, qui raguent, les plus gros qui cognent, (bordel barreur fait gaffe) le lent bruit de succion d’un gros glaçon, gros plus que ça encore, qui lentement se renverse, et puis non se remet et puis finalement bascule avec lenteur, découvrant ses dessous plus très nets, ses  exhalaisons fetides et petrifiées, là ou les stalaggs de mites deviennent tites, et aussi le grincement lugubre de la porte du gaillard avant de l’epave (1915) de la baie d’entreprise, où l’on imagine, où l’on voit en sortir un flibustier hagard et avinné, poilu comme un ours qui pointe son museau et.. bon on arrete le ginn, on y prefere la vodka, très clean fabriquée maison par les scientifiques pur jus de la base Ukrainienne, garantie sans  patates (pas cent patates et!)
Le subtil grésillement de l’eau de surface qui gèle, qui se fige, et qui au matin a completement relooké la baie, le schlik schlik de la montée en peau de phoque, avec l’horizon qui se découvre, les crevasses qui se reculent et en perspective quelques virolets sympatoches pour redescendre au refuge Adados. Et ce ronflement persistant dans cette fin d’après midi ensoleillée? tous les équipiers sont révéillés, c’est donc celui d’un bon vieux phoque crabier qui digère son krill, vautré sur son glaçon fondant, curieux ça, au début on a dix phoques sur un gros bout de banquise, après quelques rayons de soleil, quelques clapots, on se retrouve avec trois bouts de glaçons et la tribu qui se divise, inconsciemment parceque tout ce beau monde roupille, et on a vu certains se réveiller seuls, en pleine mer, loin des côtes et des amis.. Bruit du plouf des dauphins qui jouent avec l’étrave, à ne pas confondre avec le plouc du papou qui marsouine en bande, parfois lui aussi en pleine mer, et le pschitt du souffle des baleines, pour lesquelles faut attendre la deuxieme sortie pour une meilleure identification,etc
Et ADA qui sifflote quand on est de trois quart arrière, le brinquebalage de la bastaque qui veut dire qu’ il va falloir mettre le moteur, et puis une heure après quand dans sa banette on entend les prèmisses d’un démarrage de moteur, que l’on essaye de deviner au bruit du flac flac de la grand voile, ou du bling bling accru et desordonné des bouteilles (vides) dans les fonds.
Et encore le coup de fusil des séracs, l’attente de la vague qui devrait venir et qui ne viend pas et finalement oui après un gros broumf et une gerbe de neige , de vieille neige, de glace pourrie, et le vacarme des rookeries de manchots, concert improbable de wuwuzela australes  qui est presque toujours précédé de la puanteur de leurs cités, on a plusieurs puanteurs, toutes différentes d’ailleurs, celle des rochers à albatros est moins chaude, plus acre et celle des lits de lions de mer vraiment écoeurante, genre menagerie de cirque..

bon on laisse là odeurs et bruits et on replonge dans l’unvers Mac Do des transports aériens.. à bientôt

Publié dans 04/02/11, Chroniques de Juan Carlos, Le voyage | 2 commentaires